Le tigre royal
Aujourd'hui, le muséum vous propose de (re)découvrir l'un de ses plus beaux félidés : le Tigre royal (Panthera tigris tigris).
Notre tigre est en réalité une tigresse de 3 ans et demie. Elle appartenait à M. Baptiste Pezon, un très célèbre dompteur français du XIXe siècle ayant fait un triomphe à Paris avec sa ménagerie comptant plus d'une centaine d'animaux. .
Cette tigresse est née en captivité. Elle est morte sans que nous en connaissions les causes lors du passage de la ménagerie Pezon à Montauban le 06 janvier 1864. C’est à cette occasion qu’elle a été achetée par Victor Brun. Elle fut ensuite naturalisée et entra dans les collections du muséum le 1er août 1864. Cela fait donc 156 ans qu'elle ravit les visiteurs et le personnel du muséum par sa présence.
Son bon état de conservation témoigne de la qualité de la taxidermie ancienne. La posture et l'expression rendent hommage à la noblesse et à la force de l'animal.
Notre félin est un Tigre royal, que l'on appelle également Tigre du Bengale. Il existe aujourd'hui six sous-espèces de tigre comme le Tigre de Sumatra ou bien le Tigre de Sibérie. Trois sous-espèces ont disparu au cours du XXe siècle.
Le Tigre du Bengale vit principalement dans les mangroves et les forêts d'Inde, mais il se rencontre aussi au Bangladesh, en Birmanie ou au Népal. Cette sous-espèce est plus petite que le Tigre de Sibérie, mais les individus peuvent tout de même atteindre 2,80m de long et peser jusqu'à 250 kg. Son pelage rayé est un atout pour se camoufler dans la forêt et chasser ses proies. Malgré cela, seules 1 à 2% de ses tentatives de chasse sont un succès.?
Bien que majestueux, le tigre est aujourd'hui en grave danger d'extinction. Classé dans la catégorie « en danger d'extinction » (EN) par l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), sa population a diminué de 95% le siècle dernier. Aujourd’hui, il resterait moins de 4000 tigres à l’état sauvage. Cette espèce est menacée par la déforestation qui le prive de son territoire de chasse, mais aussi par le braconnage. Le tigre est encore aujourd'hui très utilisé par la médecine traditionnelle asiatique pour réaliser notamment des potions aphrodisiaques.
Heureusement, depuis quelques années le nombre de tigres augmente grâce au travail d'organismes pour la protection de l'environnement, des autorités locales et des gouvernements. Ainsi, entre 2010 et 2016, 690 tigres sauvages supplémentaires ont été répertoriés, faisant passer la population de 3200 à 3890 (chiffres du WWF).
Crédits photos : (c) Muséum d'histoire naturelle Victor Brun